En 3 chiffres, on comprend aisément pourquoi il faut agir pour multiplier le nombre des femmes dans le secteur de la Tech :
40 % des diplômes informatiques étaient délivrés à des femmes en Europe et aux Etats-Unis dans les années 80.
Et pourtant, aujourd’hui seules 12% des femmes travaillent dans le secteur de la Tech en France.
Pire, 41% des femmes qui y travaillent quittent leur poste après 10 ans de carrière (contre 17% chez les hommes).
Doit-on vraiment compter les femmes pour que les femmes comptent ?
Pensons aussi à toutes les voies qui existent aujourd’hui pour permettre aux femmes de se faire une place de choix dans cet univers, au premier rang desquelles se place le NoCode.
Le No-quoi ?
Le NoCode/LowCode est une discipline qui permet aux codeurs.es et aux utilisateurs.ices non techniques de créer/déployer des applications, des sites et d’optimiser des processus sans faire appel à des développeurs.es.
Une solution efficace donc : donner aux femmes les clés pour s’emparer du NoCode.
Parce que le no-code est une compétence nouvelle et émergente. Il n’y a pas d’architecture structurelle à rebâtir. Au contraire, il y a de la place, tout est encore à construire et les femmes ont donc une voie d’entrée parfaite pour se positionner et exceller. Le NoCode offre une réelle possibilité de réajustement pour les femmes, il s’agit d’un nouveau terrain dont il faut s’emparer !
Sûrement aussi parce que le NoCode est un moyen de devenir autonome en automatisant ses processus et en gagnant en productivité. Il permet d’intégrer des automatismes et de savoir comment faire plus vite et mieux. C’est donc un gain de temps dans son quotidien professionnel, un moyen pour les femmes de performer dans le secteur de la tech.
Et surtout le NoCode favorise l’employabilité. Il permet en s’y formant de développer une expertise et d’ajouter une corde à son arc. Une solution donc pour recruter davantage de femmes qui y sont formées et de rééquilibrer la balance. La maîtrise du NoCode implique en effet une connaissance des outils digitaux et une maîtrise des processus d’automatisation. Étendre l’autonomie des femmes sur ces outils, c’est leur garantir d’acquérir une solide base de connaissances techniques et de nouveaux outils, attirant les recruteurs.ses et accroissant l’employabilité.
Enfin, le NoCode permet de créer des produits tech solides et de les tester de manière plus agile. Il favorise ainsi une indépendance professionnelle. S’affranchissant des barrières de manque de temps, de ressources tech et de levées de fonds, le NoCode est une réelle rampe de lancement pour donner vie à son produit.
Sans oublier alors que c’est une opportunité unique pour baisser drastiquement ce chiffre : 88 % du montant total levé par les start-up françaises en 2021 ont été captés par des équipes fondatrices entièrement masculines (selon la troisième édition du baromètre SISTA et BCG) ! Cette statistique, qui concerne l'entrepreneuriat, pèse également dans la balance de la sous représentation des femmes dans le secteur de la tech. Plus de femmes qui construisent des produits et donc recrutent, c’est plus de femmes recrutées pour travailler dans les équipes tech…
Chez Maestro, vous l’aurez compris nous avons la conviction que le Product Management, et aujourd’hui le NoCode, permettent de multiplier les opportunités pour les femmes d'asseoir leur place dans cet univers tech qui façonne notre monde.
En d’autres termes, le NoCode est une voie évidente pour rendre la tech plus inclusive.
Parce que ce sont celles et ceux qui travaillent dans le secteur de la tech qui sont aux premières loges pour construire les produits qui façonnent la manière dont nous interagissons, consommons et finalement dont nous vivons !
Et surtout parce que ces professionnels ont une responsabilité dans la perpétuation des biais et des stéréotypes néfastes à toutes les minorités. Ce risque de biais est souligné par une alumni Maestro : “je ne réalisais pas que j’allais entrer dans un monde macho. Il y avait beaucoup de femmes parmi les intervenant·e·s de la formation Maestro. C’était un non sujet pour moi. Je découvre que c’est encore plus macho que ce que j’ai connu dans le monde de la finance”.
Seule la parité pourra garantir ou du moins permettre une conception inclusive des infrastructures.
Et puis surtout, plus de femmes qui travaillent dans le secteur Tech, c'est une économie qui se porte mieux ! Une étude de la commission européenne a montré que rééquilibrer le pourcentage des femmes dans ce secteur reviendrait à un gain de 9 milliards d'euros en plus sur le PIB européen annuel.
Oui, il est temps d’agir.
Seule ou avec un organisme, pour se lancer il faut se plonger dans les outils et la discipline ! Pour ça, il est possible de voir des tutoriels, de se documenter sur Internet ou de rejoindre une formation. La majorité des expert.e.s actuels ont commencé en testant et en cherchant.
Les prérequis pour s’emparer du NoCode : être curieux·se et mettre les mains dans le cambouis. Ensuite, il ne reste plus qu’à innover, réinventer et se débrouiller encore et encore !
C’est le cas par exemple de Gabrielle Lods, à l'origine du projet #standwithukraine qui est intervenue chez Maestro. Il s'agit d'un site web mettant à disposition une liste de ressources pour soutenir l'Ukraine avec des fonds, des fournitures médicales, des abris, des conseils juridiques et plus encore.
Gabrielle a énormément appris en faisant : quand elle a une idée, elle essaie de la concrétiser en testant. Et dès que le blocage survient, elle regarde des tutos, lit des forums et contacte des expert.e.s. Elle illustre bien comment s’emparer du NoCode.
Cependant se pose la limite de l'encouragement à se former au no-code par soi-même ou à travers des side projects dans lequel on retrouve un biais : les femmes sont en majorité encore responsables de la charge domestique et parentale et ont donc moins de temps et disponibilité mentale. Des formations accompagnées, personnalisées et sur des temps dédiés apparaissent ainsi davantage comme une solution efficace et responsable car elles permettent de se concentrer sur le sujet.
Comme l’a évoqué Déborah Loye, chargée du business développement chez Eurazeo au cours de l’émission sur France Culture “Femmes dans la Tech : à quand la révolution ?”, les rôles modèles et les success stories peuvent être contre-productives parce qu’on y favorise des qualités de pouvoir, de combinaisons de vie privé/vie pro qui sont des schémas oppressifs. Alors a-t-on vraiment envie que les femmes dans la tech fassent la même chose que les hommes dans la tech ? Avec le NoCode les femmes ont encore la possibilité d’être aux fondations. N’est-ce pas l’occasion de repenser l’existant?