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Recrutant et contractualisant avec plus de 1 500 intérimaires par semaine, GoJob met en relation les entreprises et les intérimaires en proposant une offre de service 100% en ligne. Nichée au coeur des terres aixoises face aux majestueuses montagnes de la Sainte-Victoire, l’entreprise connaît une très forte croissance depuis sa création en 2015.
On peut se demander quel est le rapport entre l’intérim et le NoCode ? Si GoJob n’est pas éditeur ou une agence NoCode, la start-up fait partie des entreprises les plus ambassadrices de ces nouvelles technologies.
En effet, une grande partie de son process interne est une chaîne dense et cohérente d’outils NoCode où la donnée s’échange, se partage et s’affiche, et ce, à l’ensemble des services. Le NoCode est également présent pour tester et diversifier leurs offres à l’externe afin d’ouvrir de nouveaux marchés.
Thibaut Watrigant, Head of Product chez Gojob et Anthony Manto, Product Builder chez Gojob, ont accepté de nous recevoir dans leurs locaux afin de nous partager leur vision de l’usage et des perspectives du NoCode pour l’entreprise.
Comme l’indique ce dernier :
Le digital n’est pas notre produit, c’est un moyen qui nous permet de recruter et contractualiser automatiquement et à l’échelle pour garder l’humain là où cela fait le plus de sens.
Scaler, scaler, scaler… Quand nous sommes allés à leur rencontre, les 2 maîtres mots, véritables dénominateurs communs à chaque présentation, étaient : viable et scalable.
Au-delà de la profonde culture NoCode des équipes en interne, cette exigence de performance sur l’ensemble des initiatives, cette culture de l’efficacité, du combat permanent pour la création de valeur issue de l’amélioration des process ou de la capacité à innover rapidement en testant de nouvelles offres étaient particulièrement marquants.
Si GoJob est indubitablement un ambassadeur du NoCode, il est surtout l’ambassadeur de l’optimisation et de la scalabilité.
L’entreprise compte aujourd’hui plus de 150 collaborateurs, répartis au sein des départements suivants : Marketing, Sales, Ops, Admin, Care et Tech.
L’équipe Tech conjugue des compétences de développement traditionnel (développeurs front, back, datas analysts, data scientist), produit (product manager, product designer) et NoCode (Maker, Product Builder).
En observant de plus près son organisation, nous avons la démonstration d’une véritable complémentarité des outils et technologies. Une hybridation entre Code et NoCode qui lie l’ensemble des services de manière optimale.
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Le premier confinement lié au COVID-19 a permis de faire émerger la compétence NoCode chez GoJob.
Privilégiant le code dans la construction de parties coeur-produit interdépendant, les équipes se sont rapidement autorisées à effectuer certains développements coeurs avec du NoCode.
Comptant plus de 30 développeurs traditionnels, l’ensemble d’entre eux accueillent favorablement la complémentarité des compétences qu’apporte le NoCode.
Certains développeurs apprécient et veulent en faire, d’autres voient la technologie de manière neutre en collaborant simplement. Parfois, il peut y avoir le sentiment que l’innovation n’est réservée qu’aux NoCoders et que les développeurs traditionnels ne sont plus là que pour exécuter ce qui a été testé en NoCode, mais cela reste minoritaire.
Les principaux cas d’usages sont la création d’outils / nouvelles solutions et l’optimisation/automatisation de process en interne.
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Ainsi, les premiers pas en NoCode ont commencé avec Make (ex-Integromat) au regard de l’important besoin d’automatisation en interne. L'ne des premières automatisations a été de connecter le CRM au back-office du produit :
Quel est le meilleur trigger (déclencheur) ? Quelle donnée doit-on récupérer ? Comment connecter ces deux services ? etc…
Gojob est même allée jusqu’à mettre en place un tableur de suivi de l’exécution des scénarios Make journaliers afin de monitorer les automatisations déficientes, le détail de leurs dysfonctionnements et ce, afin de pouvoir résoudre rapidement le problème en adaptant le scénario à la variable manquante (majorité des bugs recensés).
Via un tableur Google sheet, les équipes suivent l’ensemble des KPIs relatifs aux scénarios Make, en chiffrant le nombre d’automatisations par semaine et en identifiant les potentielles anomalies. Au fur et à mesure de cette optimisation, les scénarios se sont renforcés et accueillent toujours plus de variables émanant des process métiers, amenant même à rendre la solution parfois à quelques lenteurs au vu de sa densité d’automatisation.
La connexion entre Hubspot (CRM), Make et l’ensemble du back-office Gojob a nourri de nombreuses autres automatisations. Leur nombre s’est multiplié pour former un ensemble cohérent de scénarios, notamment avec un usage grandissant de deux autres outils NoCode : Slack et Notion.
Slack et Notion ont pris des places prépondérantes pour faciliter les échanges et les flux de données entre les équipes. Slack a dépassé le stade de la messagerie en devenant une véritable interface de gestion des tâches, directement relié à Notion comme base de gestion des tâches (backlog produit / tech) et de centralisation de la ressource (contenu de formation, de tips et de documentations relatives aux process en interne).
Notion permet de centraliser les expériences, les connaissances. C’est ouvert à tous les collaborateurs, tout le monde peut écrire et découvrir comment utiliser du Graph SQL, comment aller chercher de la donnée dans Airtable etc.
S’est rapidement posée la problématique de la documentation et de la legacy des systèmes. Mettre en place un nouveau scénario optimisé s’appuyant sur une observation récente n’est pas forcément très chronophage à effectuer (à part pour certaines connexions nécessitant du code et une implémentation plus lourde).
En outre, adapter potentiellement l’ensemble des scénarios passés à ce changement tout en documentant précisant les nouvelles modalités à l’ensemble des équipes concernés peut être un tâche extrêmement chronophage.
C’est la raison pour laquelle les équipes de Gojob s’efforcent de mettre en place des automatisations viables (fonctionnellement optimisées) et scalable (prêtes à accueillir de nombreuses variables dans le moyen voire long terme) afin d’avoir à éviter d’effectuer des changements trop profonds dans la legacy technique.
Pour effectuer une documentation efficace, des formats de rédaction ont été mis en place avec des automatisations associées : nommage des scénarios, association d’un collaborateur (exemple : squad leader), génère un format google etc.
Ce concept est directement lié aux valeurs du NoCode : rapidité, rationalisation de la ressource et itérations.
L’idée est de pouvoir tester des idées / nouvelles offres en interne ou en externe avec le minimum d’effort et de ressource, dans un temps imparti extrêmement court. Thibaut parle “d’innovation de l’intuition” dans la mesure où une idée est mise en place en attendant qu’une clientèle hypothétique morde. Au moment de la touche marché, les commerciaux co-construisent la nouvelle offre avec les premiers clients et consolident la proposition de valeur en quelques semaines.
L’innovation de l’intuition change le rapport du Go to Market : on inverse la phase de discovery où à partir d’une idée, on fait 2 à 3 user interviews et on développe à l’intuition. En 2 semaines, le MVP sort et on attend que ça mord. Au lieu de passer des mois à effectuer des interviews, on lance des idées en quelques jours, qui peuvent amener à ouvrir tout un marché ! L’objectif : innover en co-construction avec le client avec un début de produit viable.
C’est de cette manière que Gojob a pris la décision d’ouvrir le marché américain. En effet, après avoir décidé en interne d’étendre l’activité à l’international, une initiative NoCode a été lancée pour tester le marché américain et de valider l’opportunité tout en apprenant des règles de recrutement et d’embauche outre-Atlantique
Le développement NoCode était assez sommaire :
En seulement 2 semaines, des milliers de réponses ont été recensées sur le marché américain, permettant aux commerciaux d’adapter l’offre en temps réel.
Il a été plus long de former les consultants recruteurs américains à l’usage de Airtable et Notion que de les mettre en place pour eux.
Chez GoJob, la carrière du NoCodeur commence par le poste de Maker (maîtrise technique des solutions NoCode en interne) de l’outil, avant de pouvoir endosser le rôle de Product Builder (maîtrise technique et appréhension métier, produit). Chaque NoCodeur est associé à un Product Manager en charge d’identifier et prioriser les besoins métiers.
Il n’est pas possible et même cohérent de pouvoir devenir Product Builder sans avoir été Maker auparavant. On commence en tant que technicien en produisant et en créant de la valeur technique et on devient Product Builder quand on pense Produit. Tant qu’on est pas en capacité à produire du viable et du scalable, on n’est pas Product Builder.
Chez Gojob, les équipes NoCode observent un réel déséquilibre entre le nombre de juniors et de seniors sur les technologies NoCode, très peu de développeurs NoCode sont capables de monter des projets complexes viables et scalables.
C’est la raison pour laquelle Gojob a mis en place une NoCode Academy en interne (initiative encore peu répandue) afin d’accompagner la montée en compétences des collaborateurs.
Nous avons des rituels hebdomadaires, 1h par semaine pour partager les projets sur lesquels on travaille.
De manière hebdomadaire, des ressources sont mis en ligne sur le Notion de l’entreprise avec des points semestriels sur des sujets diverses : Produit, Tech, Données etc.
GoJob a récemment levé plus de 23 Millions d’Euros pour internationaliser son offre d’intérim.
Il est certain que les optimisations et la diversification apportée par les outils NoCode ont permis de renforcer leur croissance.
Une preuve de plus que le NoCode bouscule le monde du web et de la compétitivité des petites, moyennes et grandes entreprises.
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