Le groupe Theodo est un cabinet de conseil et réalisation en technologies digitales. Créé en 2009, Theodo aide ses clients à concevoir et coder des produits digitaux qui impactent durablement leur process et leur business. Implanté à Paris, Londres, New York et Casablanca, Theodo accompagne aussi bien des grands groupes (Safran, BNP, Kering, BPI) que des start-ups établies (BlaBlaCar, ContentSquare, ManoMano, Evaneos). Présents sur les technologies web et mobile, l'IA, le DevOps, les Fintech, et la Medtech, le groupe Theodo utilise sa méthodologie inspirée du Lean et de l'Agile pour développer rapidement des produits digitaux sur-mesure de grande qualité.
Désormais Theodo et ses diverses start-ups, réunies au sein du groupe Theodo, comptent 600 personnes - dont 180 uniquement chez Theodo France.
Lors de cette rencontre, nous avons échangé avec Eden, arrivé chez Theodo en tant que développeur NoCode en octobre 2020. À son arrivée, le travail d’évangélisation de la techno en interne avait déjà été entamé grâce à des personnes déjà convaincues par les avantages du NoCode.
Cependant, le besoin d’intégrer concrètement la technologie au sein de l’agence se faisait ressentir de plus en plus fortement sur divers projets. C’est ce besoin qui a donc permis la création d’une tribe NoCode au sein de Theodo cette même année. Tribe dont fait partie Eden et qu’il a pour objectif de faire grandir et évoluer davantage. Pour Eden, le Produit et le NoCode sont complémentaires et il occupe désormais le rôle de Product Manager.
Chez Theodo tous les employés passent nécessairement par le poste de Product Owner pour une durée minimum de 6 mois afin de comprendre comment fonctionnent les projets.
Il faut savoir que les développeurs ont la possibilité de choisir la tribe qu’ils souhaitent intégrer.
La tribe NoCode chez Theodo compte aujourd’hui 4 personnes et Alexis - que nous avons également rencontré lors de cet échange - est le premier développeur dit “traditionnel” à avoir rejoint cette équipe. Étant déjà un aficionado du NoCode avant même son arrivée dans la start-up, son choix s’est tout naturellement porté vers cette tribe. Grâce à ses connaissances en NoCode, il s’est très vite aperçu que des projets faits en code auraient également pu être réalisés en NoCode.
Theodo étant une agence de développement web, les équipes se composent à 80% de développeurs. Le NoCode est donc apparu comme un moyen d’aller au-delà des blocages rencontrés sur certains projets et pour aider les équipes en termes de rapidité de développement. La start-up peut donc adopter une vision hybride, dite LowCode : NoCode + code qui leur permet d’accélérer le rendu des projets. Cela permet également de libérer du temps aux développeurs afin qu’ils puissent se concentrer sur les sujets les plus complexes.
Lorsque le NoCode est arrivé chez Theodo il y a d’abord eu un important travail de veille effectué afin de savoir quels outils utiliser en fonction des projets : quel outil vais-je devoir choisir pour un site e-commerce ? Pour quelle utilisation ?
Après avoir commencé à travailler avec de nombreux outils comme Webflow, Bubble, Airtable, Zapier ou encore Stacker, la demande et le besoin d’avoir recours à ces outils NoCode ont commencé à se faire de plus en plus importants. Tous les projets ne pouvaient alors plus être uniquement gérés par leur équipe interne. Deux décisions ont donc été prises :
Aujourd’hui Theodo se positionne principalement sur WeWeb et Webflow et fait en sorte d’internaliser au maximum la compétence. La question de l’approche intégrée - Bubble - ou modulaire se pose également afin d’éventuellement travailler avec un front et un back différents comme le permet Weweb.
Pour le moment les deux manières de travailler cohabitent parfaitement et les choix se font en fonction des clients et de leurs besoins.
En effet, il a vite été remarqué que le choix des outils utilisés dépend principalement du use-case et du besoin du client. L’utilisation d’outils servant à la fois au front, au back et aux workflows ne sera effectivement pas pertinente sur des projets devant s’inscrire dans une stack déjà existante. Auquel cas, une approche modulaire sera plus judicieuse. Il s’agit donc de pertinence technique par rapport à un problème technique.
Aujourd’hui Alexis a une vue sur tous les projets entrants et estime, en fonction des besoins du client, si du NoCode peut être proposé.
Le NoCode est donc un levier de croissance et leur permet de toucher une clientèle plus diverse. La rapidité du NoCode leur permet ainsi de répondre à d’autres besoins.
Il n’y a pas de profils dits de “NoCoder” chez Theodo, ce sont les développeurs qui se familiarisent avec les outils NoCode et qui deviennent donc des profils hybrides NoCode + code.
Selon Alexis la transition de développeur à “LowCoder” est simple. Assez naturellement les développeurs arrivent à prendre en main les outils NoCode, notamment Weweb et Xano qui font partie des outils NoCode les plus utilisés chez Theodo.
Selon Eden et Alexis cette hybridation des équipes - NoCode + code - est primordiale, notamment par rapport à la legacy. Le NoCode permet également la maintenabilité des applications par leurs clients et leur permet de comprendre comment ces dernières ont été construites.
L’idée aujourd’hui est de former tout le monde sur ces outils afin de faciliter la totalité des process internes et ainsi être moins dépendants des développeurs.
De plus en plus de développeurs en interne s’intéressent aux outils NoCode comme WeWeb et beaucoup d’entre eux voient la valeur ajoutée de l’outil, qu’ils se verraient intégrer à leur stack. Cela est en partie permis grâce à l’évangélisation réalisée par Alexis et les managers. Par exemple, Alexis présente régulièrement aux développeurs des projets réalisés en LowCode chez Theodo. Cela leur permet de voir si le format hybride NoCode + code peut être intégré à leurs projets actuels.
Cette intégration du NoCode chez Theodo a largement été validée par les top managers et notamment par le CTO. Eux-mêmes poussent désormais les équipes à travailler avec des outils NoCode et appuient ainsi le travail d’évangélisation.
Selon Alexis, les limites actuellement rencontrées avec les outils NoCode devraient impliquer la création d’un nouveau type de profils : des personnes qui auraient pour rôle d’aider directement les éditeurs à développer davantage leurs outils et ainsi surpasser ces limites.
Aujourd’hui Alexis se forme toujours au code et est en transition vers un poste de “LowCoder” (cf le profil dont nous parlions précédemment). Son objectif est d’acquérir suffisamment de connaissances en code et en NoCode pour savoir quand faire appel au code, au NoCode ou aux deux, et ce en fonction des besoins des clients.
Au niveau de la formation NoCode, Alexis est très autodidacte mais est aussi épaulé par les éditeurs et les partenaires lorsqu’il a la moindre interrogation ou encore par les autres membres de la communauté NoCode.
Le terme de “LowCoder” est le terme qui, selon Alexis, correspond le mieux à son métier. En effet, dans l’appellation “Product Builder” le côté développeur ne ressort pas suffisamment et l’appellation “NoCoder” a un côté péjoratif car cela peut être synonyme de “faux développeur” dans l’esprit des gens. Le terme “NoCode” représente t-il le métier à juste titre ? D’après Eden, c’est peut-être le terme qui devrait être changé pour celui de “développement optimisé” par exemple.
Eden et Alexis remarquent également que les appellations se font de plus en plus en fonction des outils utilisés et de l’expertise développée : Bubbler pour les experts Bubble ou encore Maker pour les experts Make.
Pour conclure, Eden et Alexis estiment qu’après Theodo, il y aura un travail d’évangélisation à faire auprès des autres start-ups du groupe.