
Depuis 10 ans, Hiflow réinvente le transport automobile. Que cela soit par l’intermédiaire de conducteurs particuliers, chauffeurs professionnels ou via des flottes de camions, l’entreprise a su conquérir plus de 300 clients grands comptes et livrer plus de 500 000 véhicules.
Lors de ses premières années de lancement, faisant rapidement évoluer son business model, Hiflow cherchait son market fit aux contours de l’économie collaborative.
Du transport de véhicule pour rééquilibrer les flottes, Hiflow a co-créé avec ses clients la livraison à domicile, de là est né son modèle.
Et c’est en 2014 que Hiflow crée le 1er comparateur d’offres de transport et accélère sur le segment BtoB. Forte de la réussite de son pivot stratégique et du triplement de son chiffre d’affaires, Hiflow augmente rapidement ses effectifs en passant de 40 à plus de 75 collaborateurs depuis sa levée de fonds début 2019.
Nouveau modèle, nouvel élan : la genèse d’une culture de l’efficacité logistique faisant du verbe « optimiser » son maître mot au quotidien.
Mais comment parler d’optimisation sans parler de NoCode ?
A l’arrivée de Fabien dans l’entreprise, aujourd’hui CPO d’Hiflow, les enjeux clients et possibilités d’innovation étaient multiples. La réactivité technique était donc essentielle pour répondre à la demande exponentielle autour de la mobilité des véhicules.
Ainsi, le NoCode était un moyen efficace de traiter progressivement cet ensemble de problématiques sans nécessité l’intervention des développeurs. Attaquant de fronts l’optimisation des process manuels, très chronophages et peu générateurs de valeur, l’équipe de Fabien a commencé par mettre un gros focus sur l’onboarding de ses utilisateurs avec une chaîne cohérente de solutions NoCode.
Hiflow onboard ses chauffeurs en 5 principales étapes :
L’idée était de remonter la chaîne en commençant par l’acquisition. Historiquement effectuée via des feuillets Excel ou autre formulaires à la main, TypeForm et GoogleForm ont d’abord été introduit pour remplacer le travail manuel en automatisant la centralisation des nouvelles demandes.
Concernant la validation de compétence, la solution Recruitee a été choisie pour répondre au problème de synchronisation manuelle, permettant aux équipes Hiflow de traiter les candidatures en asynchrone. Ainsi, grâce au recueil de 2 vidéos de présentation effectués par les candidats, visionner et trier à posteriori par les équipes Hiflow dont la contractualisation des profils sélectionnés a été automatisée via PandaDoc.
Afin de relier les données et tisser une consistance à l’ensemble des workflows, Zapier a été choisi comme liant et ciment de l’onboarding.
Après l’onboarding, quel autre chantier potentiel ?
Lors de notre visite, Fabien nous a confié que le critère de choix d’utiliser ou non le NoCode ne dépend pas tant de la question : « Faut-il utiliser du NoCode pour des systèmes cœur ? » mais davantage de 3 critères de choix :
Ainsi, le NoCode est d’abord vu comme une nouvelle capacité à répondre à des problèmes laissés en suspens, dont le périmètre n’est pas défini et où la technologie est un moyen au service du besoin, non une finalité.
En outre, les 2 principales utilisations que Fabien observe sont :
Nous avons également eu la chance d’échanger avec Alex, stagiaire NoCode depuis quelques mois chez Hiflow. Titulaire d’un bac S et étudiant EPITECH, Alex rejoint Hiflow avec la volonté de s’ouvrir au NoCode comme une opportunité de prendre du recul sur le développement traditionnel et d’appréhender le champ des possibles en travaillant avec ces nouvelles technologies.
Si son bagage technique est atout réel, Fabien nous a indiqué que la compétence développeur n’était pas le centre de l’attention lors du recrutement. L’esprit logique et la capacité à architecturer des problématiques étaient les focus principaux et avec du recul, Fabien confirme que les meilleurs profils pour aborder cette nouvelle matière semblent être des esprits d’avantages scientifique que technique, issus de formation à dominante industrielle ou ingénieur.
En outre, maîtriser techniquement les outils est un prérequis, malgré la difficulté de trouver des profils NoCode confirmés. Connaître les outils, c’est être en capacité d’en appréhender les contraintes et les limites afin de ne pas régler un problème de manière éphémère mais viable et scalable sur le long terme (pour prendre une leçon de scalabilité, retrouver l’article sur Gojob).
Si de nombreux cas d’usage se prêtent à l’utilisation du NoCode, tout changement dans une organisation implique de se confronter à la Legacy des systèmes et des équipes. Si Fabien nous confirme qu’il voit pour demain de plus en plus de NoCode dans les projets d’interface ou d’opérations, le sujet de la compétence et de la structuration des équipes restent un enjeu de taille.
Créer des équipes de NoCoders en parallèle des développeurs traditionnels ? Transformer le métier des développeurs ? Changer la gouvernance technique pour conjuguer le meilleur des 2 mondes ? Les implications humaines d’un changement de paradigme et de stack technique peuvent avoir d’importantes conséquences.
Ainsi, l’hybridation des compétences et des équipes semblent le meilleur compromis pour endiguer une forte Legacy, si l’entreprise a développé une dizaine d’années de dette technique et souhaite tout de même emprunter la vague compétitive portée par les technologies NoCode.